Briller plus que les étoiles au point de faire de l'ombre au soleil.



À un moment de nos vies, chacun d'entre nous se rend compte inconsciemment, puis consciemment qu'il/elle a le besoin de créer, de faire, de réaliser, de devenir quelque chose. De laisser une empreinte, de graver son nom, de bâtir un héritage pour ses proches ou pour une audience plus grande. Chacun de nous ressent un besoin indescriptible, une sensation d'avoir quelque chose à donner, quelque chose à partager, une lumière à faire briller. Beaucoup de gens le ressentent, et chacun, intérieurement décide de sa réaction à cette impulsion. Certains vont l'ignorer, d'autres s'y attacher et s'y accrocher comme si leur vie en dépendait et éventuellement la faire voir le jour. Peu importe la génération, la couleur, la race, le genre, l'orientation religieuse, c'est quelque chose que nous ressentons tous. Et elle s'intensifie avec l'âge et prend la place dans nos pensées comme une raison d'exister.
Le titre de ce poste aurait pu être : Comment faire partie des 1% en 2025, ou comment atteindre tes objectifs en 2025, ou encore les 10 règles de 2025 etc... comme tous les chercheurs d'attention mais les choses les plus belles sont intemporelles. Alors je vais tenter de répondre à cet appel interne d'une manière atemporelle, esquisser un réferentiel hors du temps et des générations.
"Chacun de nous a quelque chose dont le monde a besoin."
Grandir et évoluer dans cette époque est devenu si compliqué. Le monde est devenu bruyant, rempli d'informations oscillant entre valeur et futilité. Des infos au réseaux, du bureau au boisseau, la confusion s'épaissit et les principes se redéfinissent. Les gurus pullulent, les paroles se vulgarisent et la vérité s'efface. Ce serait mentir que de ne pas reconnaître à quel point vivre ces dernières années et se frayer un chemin n'est pas une mince affaire. Et pourtant le développement personnel n'a jamais été autant à son pic, la motivation court les rues, trouver de l'aide est devenu accessible, mais on a jamais été aussi perdu que maintenant. Perdu ? Oui perdu. Perdu dans nos pensées, dans les conseils de notre entourage, dans les discours censés nous stimuler avant qu'on ne revienne à notre perception salée de la réalité.
Avant de continuer j'aimerais que tu complètes la phrase suivante. Tu dois t'en souvenir, tu l'as fait au moins une fois si ce n'est plusieurs.
"Quand je serai grand, je serai..."
Tu t'en souviens n'est ce pas ? J'aimerais qu'en ce jour, le dernier de l'an, tu écrives ce que tu pensais à cette époque. Et si tu le penses toujours que c'est encore en toi, alors je te prie de garder ce trésor et de ne jamais l'éloigner de ton cœur.
En venant dans ce monde aussitôt que tu as su parler, tu voulais déja faire de grandes choses. Tu avais la tête dans les étoiles et ce qui était autour de toi importait peu parce que ton imagination avait le pouvoir de panser les blessures que tu ignorais. C'était plus fort que toi, le simple d'avoir même un personnage imaginaire être et agir comme la personne en qui tu t'identifiais te mettait de la lumière dans les yeux. Il ne s'agissait pas de gagner, il s'agissait d'être heureux, pour de vrai.
À cette question j'avais répondu : "Je veux être astronaute". La seule idée d'être aussi loin dans le ciel et de regarder tout, dans son ensemble pouvait me garder éveiller toute la nuit. À y regarder de plus près, les rires autour de moi semblaient vouloir dire : "C'est un enfant, il grandira..." et aujourd'hui encore, des années plus tard j'ai toujours ce rêve en moi (c'est d'ailleurs pour ça que dans le titre du post il y a un astre).
J'aimerais entendre le tien, parce qu'en grandissant on a tendance à sous estimer comment la réponse à cette question (dont la forme peut différer) est une pièce centrale de notre vie, de nos aspirations, de nos passions, de nos avis sur le monde.
Et puis pris par ce que notre enfant intérieur à dénommer "le monde des grands" nous reprimons, masquons, cachons cette part de nous, ce bout soleil qui ne demande qu'à rayonner pour rendre son porteur heureux.
"Tu peux reussir dans la vie, sans réussir ta vie"
En grandissant, la plus part du temps on finit par emprisonner qui nous sommes. On rencontre des gens, on choisit un style, une filière, on se définit du mieux qu'on peut, ou plutôt au mieux que la description qu'on nous a donné de nous. Ça nous laisse vide, on ne se reconnaît pas mais on ne sait plus s'arrêter, surtout après l'approbation de l'entourage, de la version qu'il aimerait avoir, et, notre bout de soleil, nos rêves ne laisse entrevoir qu'un volcan endormi. Les passions remplacées, un nouveau chemin trouvé, un résultat plus ou moins convaincant. Tout autour, on peut déjà entendre : "Il a réussi", "Elle l'a fait". Toutefois en y regardant de plus près, en faisant abstractions des strasses, on lit la tristesse même dans une salle remplie de joie et d'applaudissements.
Certaines personnes atteignent des niveaux tellement hauts par automatisme qu'on pourrait croire qu'elles ont eu exactement ce qu'elles voulaient au fond d'elle. Elles brillent tellement qu'elles semblent impossibles à atteindre dans leur perfection, tout au sommet. La façade a pris le dessus au point se confondre à la vraie nature.
"Tu ne peux pas echouer en étant toi même"
Au fond on sait tous qui on est, c'est gravé en nous. Chacun d'entre nous est sensible à des choses en particulier, chacun réagit différemment face à certains événements, chacun ressent les choses à sa manière. Et au-delà de tout ce qui existe comme littérature sur le sujet, ce sont toutes ces petites choses qui font qui on est. C'est aussi simple que ça, et nous le savons car chaque fois que nous nous écartons de qui nous sommes vraiment on a comme des piqûres de rappel internes.
"Qu'est-ce que tu fais?", "Pourquoi fais-tu comme si tout allait bien?" "Est-ce ce que tu le voulais vraiment ou tu t'es juste conformé au choix qui s'imposait?".
Je me suis posé ces questions, plus d'une fois, et peut-être toi aussi tu t'es déjà posé ces questions. À chaque fois qu'elles surviennent, elles occupent nos pensées et on ne peut les ignorer. Mais pourquoi nous fuyons-nous autant ? Qu'est ce qui explique que nous soyons aussi timide quand il s'agit de nous montrer tel que nous sommes réellement ?
La réponse nous la connaissons mais c'est souvent une qui ne nous satisfait pas, une que nous refusons d'admettre : C'est la peur.
La peur d'être qui nous sommes, la peur d'être différent des autres, de ne pas être assez bien, d'être vu comme irréfléchi(e), inconscient(e), à part. Cette emotion, ce sentiment d'exclusion, de rejet, enlève le bout de soleil en nous. Nos particularités, nos singularités ce qui nous rend unique se voit mis à nus devant elle. Elle s'installe et nous impose tout, de la façon de marcher, à la façon de parler, de faire, d'être. Par dessus tout elle est contagieuse, comme un virus, une épidémie qui fait plus de victimes à son passage qu'une catastrophe naturelle.
Deux forces s'affrontent en permanence en nous. Une qui est immense et intimidante, mais fragile. Et une autre toute petite, moins imposante mais qui a le pouvoir de tout illuminer.
La première prend de la place très rapidement, il lui suffit de quelques secondes pour agir. La deuxième met plus de temps à s'enraciner, mais aussitôt que c'est fait elle guide son porteur vers des horizons fabuleux.
La première décrite plus haut, la peur, le géant au pied d'argile, ne se rétracte qu'en présence de son opposé, le courage. Plusieurs définitions de ce mot existe, et c'est pour ça que je pense que son sens est dénaturé et le rend inatteignable. À lire ce qui est dit dessus, quitter de la peur au courage peut ressembler à : "N'aie pas peur" ou encore " Sois fort(e)", mais comment être fort quand on est paralysé ? Quand on ne sait pas ce qu'on doit faire?
Pour cette année qui débute et pour celles à venir, pour cette introduction je veux te donner une définition plus humaine, plus accessible du courage, afin qu'elle te serve quand tu n'arrives pas à avancer.
Avoir du courage c'est avancer avec la peur, y aller avec les mains moites, les pieds qui tremblent, le cœur qui bat, la sueur qui coule, le stress qui monte, les insécurités qui s'installent, le doute, la pression, les larmes, l'incertitude. Ce n'est pas ne pas avoir peur, c'est faire avec sa peur, afin de que ta lumière éclipse le soleil.
Humblement,
Marc-Antoine Ngaba.